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Norethrud aime bien...

Norethrud aime bien...
  • Un blog entre lecture et cuisine, où je feuillette du Baudelaire une cuillère en bois à la main! Je déguste Jane Austen avec une tasse de thé, Terry Pratchett avec de la gelée et quand je lis Mistral, je sors l'huile d'olive. Ma véritable passion? Ecrire
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Norethrud aime bien...
Derniers commentaires
22 avril 2013

C’est lundi,bref, que faites-vous ? Moi je déménage !

Hello à tous !

Finalement aujourd'hui sonne le jour du grand déménagement !

Vous pouvez me retrouver désormais ici :

www.norethrud.com

marjo

Je compte sur vous pour m'y suivre et y laisser plein de sympathiques commentaires !

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20 avril 2013

Soupe italiano-Thaï tortellinis et petits pois.

 

J'avais envie d'une petite soupe qui change pour un midi entre copine. Je me suis souvenu qu'un lecteur avait déposé cette recette dans mes commentaires. je suis donc parti dans cette idée en faisant un bouillon à ma façon.

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Recette de la soupe Italiano-Thaï: tortellinis et petits pois.
(deux personnes)

Pour le bouillon:
- trois tasses d'eau (style mug).
- deux cuillère à café de fond de volaille.
- un peu d'ail en poudre.
- une pointe de couteau ( ou plus si vous êtes aventurier) de pâte de curry vert.
- 5 cuillères à soupe de sauce soja ( à  vue d'oeil)
- Sel et poivre à votre convenance.

La garniture:
- une petite boîte de petits pois.
- deux beaux champignons.
- 24 tortellinis jambon cru et fromage.

Portez votre eau à ébullition et ajoutez y tous les ingrédients. Baissez le feu au maximum et ajoutez y les champignons coupés à votre convenance et vos petits pois essorés. Cuire vos tortellinis à part. Ici je les avais acheté au rayon frai, je les ai passé une minute dans une casserole d'eau bouillante. A l'aide d'un écumoire, disposez votre garniture dans vos assiettes et recouvrez de bouillon. Servir immédiatement.


Une petite recette  simple et rapide,
servi ici avec du saumon mariné, des nems et quelques crudité,
parfaite pour un midi !

 

18 avril 2013

Pâtisserie Sadaharu Aoki: meilleure pâtisserie de Paris?

J'adore Paris. 5 ans que je vis ici, et je n'en ai toujours pas fait le tour. Je ne dis pas que je ne quitterais jamais la ville mais je pense que si un jour j'en pars, j'y reviendrais avec beaucoup de plaisir. En attendant de rejoindre le troupeau de ceux qui n'en pouvaient plus, j'en profite. Un des petits plaisirs de vivre ici, ce sont les centaines de bonnes adresses à essayer. L'une des bonnes décisions de l'année, c'est de nous diversifier un peu. Une fois par mois, nous partons entre copines découvrir un nouvel endroit. Restaurant, brunch ou comme cette fois çi, une bien jolie pâtisserie.

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Sadaharu Aoki, c'est le nom du Chef Pâtissier créateur de l'enseigne. Diplômé de l'école de cuisine de Machida, il a tout d'abord travaillé à Tokyo avant de venir en France en 1991 pour travailler chez de grandes adresse. En 1998, il ouvre son premier atelier dans le 7ème arrondissement qui sera déplacé un an plus dans le 13ème. Il travaille pour des salons de thé, des restaurants, des hôtels mais fourni aussi les plus grandes maisons de couture lors des défilés de mode parisien. Depuis, deux autres adresses ont ouvert à Paris ainsi qu'un stand aux galeries Lafayette Gourmet. Les pâtisseries de Sadaharu Aoki sont également très connus à Tokyo et sur certaines compagnies aériennes.

Pour ma part, chez découvert cette bonne adresse chez Tokyo Ban Bao. Comment résister devant ses jolies photos et ses jolies illustrations. Et après avoir lu sur plusieurs blogs qu'il s'agissait de la meilleure pâtisserie de Paris, PizzaŒuf et moi n'avions pas d'autre choix que de vérifier.

La pâtisserie, fidèle au style asiatique, est épurée, moderne et très clair. J'ai trouvé ça raffraichissant et il doit être fort agréable de s'y arrêter même en été. La boutique fait salon de thé. On nous invite à parcourir les vitrines pour choisir notre pâtisserie, et à nous attabler pour sélectionner notre thé. La carte est courte, mais le breuvage est divin. Nous nous décidons pour deux classiques: l'éclair au matcha et un Azuki (je crois ^^).

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Moi qui ne suis pas fan de la pâte à choux - la pièce montée n'est pas mon ami - j'ai trouvé que celle ci n'était pas sèche du tout et le glaçage au matcha est un vrai délice. La crème pâtissière est légère et onctueuse. Un vrai bonheur. Mais j'avoue avoir touché les ailes des anges avec le gâteau suivant. Un adorable petit macaron au thé vert surmonte une crème au même parfum suivit par une couche de pâte de haricot rouge et d'une dacquoise au chocolat sur une fine génoise. On pourrait penser que c'est un peu lourd mais pas du tout ! Le résultat est léger comme une plume toute sucrée. Le mélange des textures est surprenant: la douceur de cette crème au thé vert d'abord très pleine puis presque liquide, la consistance doucereuse du haricot rouge, le croquant de la dacquoise et l'aérien de la génoise. Tout ça en une seule bouchée. Une barre de bonheur je vous assure.


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Alors, Sadaharu Aoki, meilleure pâtisserie de Paris?
Je n'ai pas fait suffisament d'adresse pour vous faire un comparatif,
mais c'est effectivement la meilleure pâtisserie qu'il m'ait été donné de manger en ville

Source: http://www.sadaharuaoki.com/

16 avril 2013

Top Ten Tuesday: Les 10 livres dont tout le monde parle mais que vous n'avez pas lus

Mardi, c'est le jour du "top ten Tuesday"

top tuesday
concept proposé en France par Iani.

Les 10 livres dont tout le monde parle mais que vous n'avez pas lus

Des livres que je ne lis par désintérêt, d'autre parce qu'ils ne sont pas prioritaires et certains par bêtise ;)

1) 50 nuances plus sombre, de E.L. James : Le deuxième top de Fifty Shade of Grey. Je ne parlerais même de l'écriture déplorable. Le premier m'a rendu malade: pour les images qu'il véhicule sur une sexualité normalisée et le puritanisme bienveillant. Je n'ai pas supporté les personnages - Mademoiselle je me touche la frange et Monsieur je m'appuie contre les murs avec nonchalance - risibles sans  être drôles. Que les amateurs de fan-fics se jettent dessus, je comprends... mais qu'on puisse en faire un best seller mondial et en venter les qualités littéraires me laisse dubitative. Alors me taper le deux... non merci !

2) 7 ans après, de Guillaume Mussot: J'avais commencé un de ces livres, je ne me rappelle plus du titre mais l'histoire et le genre ne m'avait vraiment pas passionné. L'écriture est très simple, le rendu est agréable. Je pense que c'est principlement ce qui plait chez cet auteur. Pour ma part, je ne lui trouve pas bien d'attrait.

3) Une place à prendre, de J.K. Rowling: Celui ci, je ne dis pas que je ne le lirais jamais. J'adore J.K. Rowling. J'aime son écriture et j'aime ses scenarios. En tout cas, en littérature jeunesse, ses écrits ont de la gueule. Mais un bon auteur jeunesse n'est pas forcément un bon auteur adulte. D'après tous les échos que j'ai eu, il manque  à son roman la petite flamme "qui fait que". J'ai peur d'être déçue. Je ne l'ai donc pas encore lu.

4) Millenium, de Stieg Larson: Comme je vous le disais la semaine dernière, j'ai un peu tendance à éviter tout ce qui est phénomène de mode/devant des étales. Forcément, Millénium en fait parti. Là non plus je ne dis pas que je le lirais jamais. C'est un style qui ne m'attire pas mais je suis quand même très curieuse. C'est le charme des auteurs nordiques...

5) Les âmes vagabondes, de Stéphanie Meyer: Je n'ai jamais rien eu contre Stéphanie Meyer. Ses bouquins n'ont pas que des qualités mais se sont des romans jeunes adultes tout à fait acceptables. Je me rappelle encore de la sortie de Fascination. On m'avait procuré sous le manteau une épreuve du bouquin. C'était il y a 7 ans, j'avais quelque chose comme 21 ans, et j'avais passé un chouette moment. Je pense que j'ai passé l'âge de me plonger dedans sans but juste pour le loisir. Mais il est fort possible que je le lise d'un oeil critique si je viens à travailler en librairie jeunesse :)

6) Les chroniques de la lune noir, de Ledroit/Froideval (BD): Honte à moi ! Nous avons les premiers mais je ne les lis pas. Ils sont là, j'en achète un tome de temps à autre - surtout pour Thor du coup - et  moi je ne les lis pas.

7)Freaks, de Florent Maudoux (BD): Je les  ai eu en main et je ne les ai pas lu. Ils ont pourtant l'air bien sympa ! Mais impossible de m'y mettre. Je les lirais certainement un jour ^^

8) Walking Dead, Adlard/Kirkman (comics) :
Je vais encore me faire pourir par Léa et Paul mais les trois premiers tomes ont eu beau passer du temps dans ma bibliothèque. Je ne les ai pas ouvert... honte à moi.

9) Le coeur cousu, Carole Martinez: Je n'ai aucune excuse. Je l'ai à la maison et c'est l'un des livres préférés de PizzOeuf. Je pense vraiment qu'il me plaira mais je ne prends pas le temps de le lire. Encore un coup du "sur le devant des étales peut être...

10) Hunger Game de Suzanne Collins : Tout à fait la même histoire que pour les âmes vagabondes. Je n'ai rien contre le bouquin, c'est apparement un bon roman jeune adulte et j'y mettrais le nez un de ces quatre.

Je vais être un peu moins présente durant quelques semaines puisque je suis en stage pour un mois. J'essaye tout de même de prévoir quelques articles mais je sais pas si je vais tenir sur la longueur. Qui dit stage en librairie dit peut de temps libre car beaucoup de lecture à caler en dehors des heures de boulot. J'essayerais de vous faire un rapport de ce que je découvre ! Des sélections bd à venir pour le coup :)

15 avril 2013

C’est lundi, que crochetez-vous, cousez-vous, tricotez-vous… Bref, que faites-vous ? #5

Le lundi, Alex du blog "Le coffre à dentelles", nous propose de parler de nos ouvrages en cours. 

Alors c'est lundi? que faites vous?

Hier, PizzŒuf a accueilli les crocheteuses de Feeling Hook Today.

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Le moment pour une petite photo de famille de nos créations :)

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Et d'enfin commencer mon lapin !

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Ca va crocheter sévère dans le metro.
Peut être qu'en début de semaine prochaine je pourrais vous montrer  le résultat !

Bonne semaine à tous !

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12 avril 2013

Petit déjeuner épicé sur deux semaines ou la cannelle c'est mon dada.

J'adore la cannelle... et les champignon. Alors j'en mets partout ! Indépendamment l'un de l'autre, je vous rassure. Pourquoi je vous parle de champignon et de cannelle? Nous y venons. Une de mes pâtisseries préférées, c'est le roulé à la cannelle. Je l'ai, comme beaucoup, découvert au Starbucks en arrivant sur Paris.

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Je l'adore froid comme réchauffé avec un bon Chai Tea. Mais au moment de reproduit ce délice à la maison, j'ai été de catastrophe en raté - de l'étouffe chrétien au truc archi-sec - jusqu'à tombé sur la recette de la très célèbre Camille de Cake in the city.

Pour la recette c'est par ici !

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Ces roulés sont inratables. J'ai pétri ma pâte à la machine mais il est tout à fait possible de le faire à la main. Le résultat est moelleux et gourmand à souhait !

Tout à la joie de déguster mes roulés pour le petit déjeuner, je n'ai pas pensé que pour deux la quantité était énorme ! En fin de semaine, malgré une distribution à droite à gauche, il me restait donc une bonne quantité de pâtisseries qui ont un peu séché. C'est le moment de faire un pudding pour les petits déjeuners du week end.

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J'ai découpé mes petits pains en cubes et je les ai mouillé avec du lait. J'ai ajouté deux oeufs, un peu de cannelle supplémentaire et de l'extrait de vanille et au four pour une demi heure à 200°. Un nouveau petit déjeuner gourmand nous attend :) 

11 avril 2013

Larcenet, les claques et moi.

La dernière claque que je m'étais prise en bande dessinée, c'était "Blast" de Larcenet. Une claque, c'est bien ce qu'évoque le mot Blast... et l'oeuvre porte bien son nom. De Larcenet je ne connaissais que ce qui était paru dans Fluide Glacial. Autrement dit, des petits personnages aux gros nez faisant des blagues autour d'un comptoir ou en pleine nature. Et j'aimais déjà beaucoup les petits strips que j'avais lu dans mon magasine préféré. Et j'étais loin de me dire que je n'avais, finalement, jamais lu Larcenet.

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Pour avoir lu le Combat Ordinaire après Blast, je regrette un peu de ne pas avoir eu cette petite porte d'entrée vers le monde chaotique de l'auteur. Comme quoi des fois, lire les parutions dans l'ordre peut apporter quelque chose. Et quand on voit le nombre de titre sortie, il y a un long chemin à parcourir.

Blast c'est l'histoire de Polza. Cet énorme personnage n'a rien pour plaire. Méchant, laid, brutal, menteur, alcoolique, drogué... la liste est longue. Mais Jusqu'où va t'elle? Cet homme est il juste fou ou cruellement intelligent. Impossible de le savoir. Dans Blast, sous ses allures d'enquête policière, nous rentrons dans un récit mystique où se pose bien des questions: Relation entre père et fils, disparition, nature de l'homme, bien et le mal et sens de la vie. Mais ce que Larcenet semble explorer c'est la violence et la brutalité de l'Homme. Ecoeurement, colère, tristesse, peur et même douleur sont au rendez-vous durant la lecture.

Jetez vous dans le macabre de Blast, sans hésitez.

Mais avant ça, passez par le Combat Ordinaire.

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Si pour moi cette série est la porte vert Blast, c'est en parti à cause du trait. C'est certainement aussi parce que j'ai trop peu lu cet auteur. Mais entre les bonshommes de petites tailles de  "Retour à la terre" et les personnages plus réalistes de Blast, il y a "Le combat ordinaire" mêlant les deux styles. 
J'ai adoré le premier tome eponyme de la série. L'alternance des styles qui souligne le passage du rire à l'angoisse, aux moments plus graves. Dans la bande dessinée, tout est un peu exacerbé mais "le Combat ordinaire" relève quelque part de la "vrai vie". C'est aussi cette gravité qui ouvre la porte vers les tréfonds de Blast. On y découvre déjà un sérieux questionnement sur la nature humaine. Ici, on est du "bon coté de la barrière". Le personnage principalement est un brave type avec son lot de casseroles. Il n'est pas parfait, juste humain. On peut se sentir proche, s'identifier. Tout spécialement quand on connait le tombeau noir dans lequel les crises d'angoisse peuvent nous engloutir. Cet albums comporte autant de part d'ombre que de couleurs... Certains y verserons même quelques larmes.

Le combat ordinaire, ou ma seconde claque par Larcenet.

Merci à Léa, Paul, Uriel et Benoit pour les bons conseils.

10 avril 2013

A la faveur de ma plume: METRO.

 

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6H50. Le ciel est encore sombre. Mon souffle gelé forme de petits nuages à chacune de mes respirations. J'enfile mon énorme blouson vert pomme et patiente. Bientôt, le camion apparaît au coin de la rue. Les deux occupants en descendent. L'un me salut d'un geste de la tête et commence à balancer les piles de journaux sur le trottoir. « Ta casquette ! » me lance le second en sortant son appareil pour la photo de vérification journalière. J'enfonce l'immonde couvre-chef sur ma tête et range les énormes piles de journaux dans le présentoir du même vert improbable que mon ensemble. « La personne qui bossait avant toi vendait dix paquets de plus que toi, tu sais ! Tu dois mal t'y prendre. Je t'en laisse deux de plus qu'hier. A demain.» Les deux hommes remontent dans le camion. Dix piles de plus, je ne vois pas comment. Le nombre de personne passant à cette bouche de métro ne change pas en fonction de qui distribue les journaux. Mais il ne fait pas bon de se torturer les méninges avec le nombre de journaux vendus. Ici ce sont les muscles qui s'activent. Une pile à chaque bout de bras, je traverse la rue pour les emporter à l'entrée principale du métro. Au bout de quelques allées-retour, les liens me scient les mains même au travers de mes gants. Moi qui ne suis pas amatrice d'exercices matinaux, j'en ai plus que pour mon compte. 7H10, quelques personnes parcours la rue. Certains me saluent timidement, d'autre attrape un journal de mon stock sans un mot.
Le dernier paquet déposé, mes complices arrivent à leur tour : une jeune fille robuste étudiant le japonais dans la même fac que moi habillée tout de rouge et un grand type maigre flanqué d'un parasol bleu ici depuis des années. Nous avons chacun notre place. Le bleu d'un coté, le rouge et le vert de l'autre. Jamais cela ne changera, tant que l'un de nous trois sera encore là. J'arrive bien avant eux, mais il serait vraiment mal vu que j'emprunte leur emplacement... je ne voudrais pas déclencher une guerre colorée. Les menus travaux répondent à des règles qu'eux seuls comprennent.
Nous sourions, nous parlons un peu, nous haranguons la foule et inventons des slogans pour nos journaux respectifs. Nous cherchons à rendre la tache plus légère dans ce froid hivernal. Nous avons nos réguliers. L'infirmier qui prend pour ses patients, le patron de bistrot qui en dépose au coin de son comptoir, celui qui en embrasse deux piles pour le refuge sdf deux rues plus loin et le collègue de bureau qui fournit tout l'open-space.

7H45, les gens défilent. Échanger deux mots est impossible. La foule est compacte et pressée. Certains sourient, d'autres nous salut et nous remercie. Chaque petite attention réchauffe un peu. Nous distribuons un maximums de journaux aux mains qui se tendent, nous sommes tous trois concentrés sur notre tache. Il faut que tout parte le plus rapidement possible. Mais dans ce silence bruyant, je cherche. Des personnes inconnus mais dont le visage secrètement me rassure. Voici « Mickey les yeux bleux », il est très beau avec des cheveux blonds et de grands yeux turquoises. Il nous remercie et ses yeux pétillent... Pas longtemps après « Loïs Lane » s'engouffre dans la noire bouche de metro en ayant pris soin d'attraper mon journal avec un sourire timide. Son petit carré, ses tenues élégantes et ses jolies jambes me rappellent Terry Hatcher. Keanu Reeves fait son apparition. Costume propret et rasé de prêt, il n'a évidement qu'une vague ressemblance avec l'acteur. Madame poncho nous salut d'un bonjour tonitruant ! Aujourd'hui elle porte une large pièce de laine fuchsia ornée de grosses fleurs. Cheveux rouges, lunettes rouge, chaussures rouge. Une vague survitaminée traverse la foule monochrome. « Bonne journée à demain ! ». Le professeur d'histoire, dont les cheveux blancs et la petite moustache le font ressembler à Einstein, est lui aussi très pressé « Bonjour bonjour ! Vite le journal, je ne voudrais pas rater mon bus !Avez vous lu hier l'article sur Henri IV ? Passionnant, passionnant ! » Et le voilà déjà reparti.

8H30, le calme est un peu revenu même si le monde continue à tranquillement affluer. C'est l'heure des joyeux retraités. Mais aujourd'hui, il n'y a que le petit grand père à casquette : « Bonjour Monsieur ! » « Bonjour ma petite dame ! Ce matin je vous en prends un de plus, mon voisin Jacques ne viendra pas. Je vais le lui amener. » « Je vous en mets 5 alors ! » « Vous vous souvenez, vous êtes si gentilles ». En début de semaine, Jacques se levait encore et l'accompagnait. Il marchait doucement mais il marchait. Nous ne le reverrons peut être plus. Le monsieur repart avec ses journaux. Ils restent encore des gens qui pensent à leurs voisins. Ils restent encore de véritables voisins.
Viennent ensuite le grand homme noir, qui est pauvrement vêtu et tremble de froid. Il prend un journal et descend dans le metro pour remonter un peu plus tard. Il ne le prend jamais de train, il se réchauffe juste un peu. Il ne parle pas, ne nous regarde pas et compte chaque marche. Sa descente est une lente danse hésitante. Il y a cette dame d'une soixantaine d'année, fardée à en faire rougir un paon, qui parle toute seule et qui un jour me confie être une grande journaliste et un autre faire parti d'une quelconque ambassade. Elle transporte sa maison avec elle, un petit diable ou elle fourre chaque jour de nouveaux journaux, et part comme elle est venue en décrétant qu'elle est forte occupée. Julien est un jeune handicapé qui, la trentaine à peine passée, vit avec sa mère. Il vient également tous les jours. Il nous dit bonjour, nous demande de nos nouvelles et nous raconte le programme de sa journée. Il travaille dans une cantine. Il voudrait que nous venions manger chez lui « Un jour peut être ! » lui disons nous. Nous lui serrons la main avant qu'il ne reparte, le sourire aux lèvres. Une poignée de main et « un peut être », c'est peu cher payé pour un sourire.
Voilà que débarque Serge. Il vit au foyer des sans domiciles du coin mais « C'est un choix ! », il est marié mais enlève son alliance « pour aller à Pigalle ». Serge veut toujours nous aider à distribuer les journaux « C'est bien normal. » et en profite pour se faufiler entre nous... et nous fait les poches. Nous ne gardons évidement rien dedans, nous savons bien. Mais nous ne disons rien, c'est notre choix.

Il est bientôt 9h00 et il ne reste plus grands choses. Un employé du foyer accourt avec son diable « Il vous en reste ? J'ai eu peur de vous manquer. » Il m'en prend toute une pile. Il me remercie et repart avec son trésors pour ceux qui ne se sont pas déplacés. Mon dernier habitué arrive aussi, un petit grand père qui, il fut un temps, devait être un sacré titi parisien. « Je vous ai mis les 12 de coté, ce sont les derniers » « Merci mademoiselle vous êtes charmantes ! Que ferais je sans vous ! ». De l'autre coté de la rue, je vois le camions s'arrêter et le conducteur récupérer l’abri vert et les journaux restant. Il est temps pour moi de filer à la fac. Je salue mes compagnons de distribution et saute dans le bus, c'est le début de ma journée.

 Je n'ai pas tenu le coup. Il a neigé de janvier à mars et je ressors de l'expérience fatiguée. Au bout de trois mois, mon semestre à la fac tire la langue... Je démissionne. Je recroise souvent mes petits habitués dans le quartier, mais eux ne me croisent plus. Parfois, j'ai le sentiment d'être un voyeur... d'avoir des informations sur eux alors qu'ils ne savent rien de moi. Sans mon accoutrement vert, je ne suis plus qu'un civil parmi tant d'autre. Moi qui ai partagé leur vie pendant trois mois, je suis redevenue une inconnue.

Un matin, en prenant le bus, je vais voir mes anciens compagnons. La vie va, les journaux s'en vont. Je salue mon remplaçant. Il me regarde avec admiration « Il paraît que tu distribuais au moins dix piles de plus que moi ! Tu faisais du bon boulot ! » Je souris et lui souhaite bon courage. Il partira vite lui aussi. Les menus travaux ont leurs règles qu'eux seuls comprennent.

Un exercice 15 à choix multiple pour Diderophilement écrit. J'ai choisi " micro moment de vie dans le metro (sujet 4)" que j'ai un peu transformé: le metro n'est finalement pas celui que l'on croit.Un texte autobiographique avec des vrais morceaux de gens dedans. J'ai changé les prénoms mais les expériences sont vrais et encore... je ne vous dis pas tout.

Vous pouvez retrouver les écrits sur différents thèmes de:

Anthony.
Jessie.
Emilie.

 

10 avril 2013

Petit déjeuner au carré #4

 Petit déjeuner²

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Petit déjeuner instagrammé.

 

9 avril 2013

Top Ten Tuesday: Vos 10 confessions à propos de la lecture.

 Mardi, c'est le jour du "top ten Tuesday"

top tuesday
concept proposé en France par Iani.

Vos 10 confessions à propos de la lecture

Parler de moi, mon préféré !

1) J'ai mis très longtemps à lire les bouquins qui avaient du succès et encore plus à me mettre aux classiques: Par exemple, j'ai lu Harry Potter plus de trois ans après sa sortie. Alors que j'étais finalement pas très loin de la cible quand le premier tome est paru, j'ai attendu la fin du lycée pour découvrir ses aventures. J'ai toujours du mal à faire confiance en ce qui est sur le devant des étales mais je me soigne... même si je ne démordrais pas du fait qu'un bouquin qui se vend n'est pas forcément un bon bouquin. Et j'ai une plétore de titre à citer !!! 
Pour les classiques, l'histoire est tout aussi stupide. Je ne lisais pas ce dont tout le monde parlait, les classiques y compris. Il m'a fallu un second passage en fac pour en apprécier la lecture. Surtout les grands titres de la littérature moderne,  rapport à mon parcours.

2) Je n'ai pas aimé "Zazie dans le métro" de Queneau: Ouais, je sais. Je m'étais fait une joie de découvrir son texte et puis... pof. Ca l'a pas fait. Ce n'est pas l'histoire non... ni les personnages. Oh bha non, pas l'écriture quand même, c'est du Queneau ! Non, il n'y a pas eu la petite étincelle qui fait que. Il fait parti de ces textes que je préfère analyser - chose dont je suis incapable mais j'adore essayer - plutôt que de les lire sous ma couette avec ma tasse de tisane bien chaude. Ce n'est d'ailleurs pas le seul. 

3) Je déteste Emma Bovary: Non mais vraiment ! Je ne supporte pas ce personnage alors que j'adore Flaubert. Je l'avais choisi en lecture libre à la fac. Je l'ai étudié par  moi même et je suis passée dessus à l'oral. Le prof et moi étions tombés d'accord : Elle est chiante Emma !

4) Quand je lis un livre avec plusieurs voix, des fois je saute des chapitres pour y revenir plus tard: Prenez le Trône de fer - par exemple et par pur hasard - en ce moment je saute les chapîtres de Victarion  pour passer à ceux de Jon Snow ceux des autres. Et quand je me sens "in the mood for" j'y reviens. Pour l'instant, 0 accident de spoile... mais je vis dangereusement.

5) J'adoooooore ranger les livres dans la bibliothèque: Ca tombe pas trop mal pour un futur libraire non? J'adore organiser mes livres de différentes façons. Et je l'ai toujours fait d'aussi loin que mes souvenirs me viennent. Je me rappelle ranger mes bibliothèque rose et verte, la collection de la Comtesse de Ségur et les recueils de Contes offert par ma Maraine avec grand sérieux dans ma bibliothèque rien qu'à moi. Et d'y glisser des petites fiches en papier pour que mes peluches et mes poupées puissent les empreinter ^^

6) Je suis interdite de Bibliothèque u_u: Une sombre histoire... je n'ai pas le droit d'en parler. Juste le chéri a décrété que les bibliothèques étaient désormais zone rouge pour moi. Et les livres disparus dans chacunes des bibliothèques que j'ai fréquentées c'est pas moi d'abord !

7) Des fois mes yeux et ma tête vont trop vite et s'entrecoisent: Je suis tellement pressée de lire la suite de mon livre que mes yeux sautent trois lignes alors qu'une moitié de mon cerveau continue plus haut et que l'autre invente ce qui pourrait se passer. Je suis parfois obligé de relire le passage plusieurs fois voir même de décrocher un peu et d'y revenir. La spécialité de ma petite tête? Lire les bulles dans le désordre -_- Ce n'est même pas un problème de dyslexie ou un tracas de ce style... Je suis juste une grosse empressée !

8) Je lis n'importe où, n'importe quand même si c'est pour deux secondes: Dans mon canapé, dans mon lit, en mangeant, dans le train, dans les transports en commun, dans les toilettes, à la plage. Partout où il est possible de prendre un livre ! Parfois même, je sors mon livre pour ne lire que deux lignes. Mon cerveau doit se dire que c'est toujours ça de pris. Seul ombre sur le tableau, ma littéraro-cryptonite, la voiture. Je suis malade en voiture. On peut pas tout faire.

9) J'aime laisser mes marques-page dans mes livres: Alors forcément quand se sont les très beaux marques-page de ma copine Alex, je ne m'en sépare pas. Mais il n'est pas étonnant de tomber sur un marque-page quand je prête un bouquin. Carte postal, joli flyer, ticket de metro, collage maison. J'aime bien l'idée de retomber dessus et de me dire : "ah c'est vrai, je faisais ça quand je lisais ce bouquin".

10) Je n'aime pas relire un roman: J'adorerais pouvoir dire "Oh celui ci je l'ai tellement aimé que je l'ai lu trois fois !" ou encore "Oh ça, c'est celui que je lis quand j'ai du vague à l'âme", avec le regard perdu au loin, nostalgie toussa. Mais non. Je ne relis jamais un roman. Oh par contre, les bd c'est différent. Je peux les relire et les relire encore. Pour moi c'est comme s'arrêter devant un beau tableau. Je ne me lasse pas de les regarder.

Allez, à vous ! Je suis sure que vous avez plein de choses à me confier :)

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