Histoire de cheveux...
Cela fait maintenant presque 3 ans que je fais du henné.
Mes cheveux, c'est quelque chose. Ma Maman n'a jamais supporté de me voir mal coiffée et je pense que ça a fait son bout de chemin. Je déteste être mal coiffée. J'ai mis du temps à apprendre certaines choses dites "de fille". Me maquiller, hydrater ma peau, me démaquiller, nettoyer mon visage selon ses besoins... Tout ça , c'est quelque chose de bien plus neuf pour moi que de m'occuper de mes cheveux.
Je me souviens aussi la dernière fois où la coiffeuse est venue pour me couper mon petit carré. J'étais quelque chose comme en CM1 et après ça, ma Maman m'a dit "Tu es grande , si tu ne veux plus les couper, on ne les coupe plus". Je ne pense pas qu'elle se doutait que je prendrais autant ses mots au pied de la lettre ;)
Il y a eu cette fois dans la rue aussi, où j'ai entendu "Regarde comme ses cheveux sont beaux! Et qu'est ce qu'ils sont longs!". Je me suis retournée à la recherche de cette fille et c'était moi... J'étais en première année de fac et je me suis alors aperçue qu'effectivement, mes cheveux étaient vraiment très longs. Ils sont devenus ma tignasse, un peu comme un symbole, un peu comme la chevelure de Sanson... sans mes cheveux je ne serais plus la même. Je ne suis jamais nue avec eux.
J'ai plutôt le cheveu facile.
Il ne sont pas gras, pas secs, mes pointes ne sont pas trop abîmées et (à mon grand désarroi) il ne sont pas bouclés. Le seul soucis que j'avais, c'était les noeuds. Si j'avais le malheur de ne pas les brosser correctement. Très vite, ils prenaient vie pour s'emmeler les uns aux autres et former des petits nids d'oiseaux insécables. Depuis le henné, plus rien.
Je ne voulais pas colorer mes cheveux de peur de les abimer. Mais quelques années après avoir opté pour la frange, je voulais à nouveau changer quelque chose. Il était toujours hors de question de passer à la couleur par des produits nocifs... et puis je crains l'effet racine...
Je vous ai dit que j'aurais voulu être rousse et frisée?
Pour le frisé, ça n'arrivera jamais. Je tresse mes cheveux chaque soir pour optenir quelques ondulations un poil indisciplinées et toujours temporaires. Pour le roux, je dois tout de même avoir des gènes quelques parts. Ma Mamie Odette disait qu'elle avait les cheveux "Roux queue de vache"... que j'aurais aimé avoir ses jolies cheveux... Du coup, je triche un peu!
Pour ma longueur, deux paquets de henné acajou à 1,90 au bazar oriental de mon quartier. Sous les conseils de la Môme du Grenier, j'y ai dernièrement ajouté le jus d'un citron, un peu d'huile d'olive et de la fleur d'oranger. Le jus de citron rend la couleur plus éclatante, l'huile nourrit les cheveux et la fleur d'oranger se mélange bien à l'odeur de cet étrange plante. Bien que sur ce dernier point, je ne sois pas difficile: j'adore l'odeur du henné. C'est un parfum que je trouve... rassurant.
Un Amoureux de bonne volonté, deux bols de henné et deux heures plus tard...
J'aime ce brun chaud aux reflets rouges.
L'effet n'est pas le même sur toutes les chevelures. Je sens la mienne toute gainée: plus de noeuds après mon henné ! Je sents mes cheveux brillants et plus doux. C'est autant une couleur qu'un soin. Comme j'ai les cheveux très foncés, je n'aurais jamais un rouge franc ou un orange éclatant. Mais cela me suffit, le résultat est naturel et... je suis un peu rousse queue de vache comme ça, non?
Crédit photo:
Photo 2 et 3: Léa Lakh d'art. (qui sait appuyer là où ça fait beau...)
Photo 2: 2010.
Phto 3: 2012.